Yannick Nézet-Séguin dirige Das Rheingold de Wagner
Attachez vos ceintures et joignez-vous au prodigieux Yannick Nézet-Séguin, à l’Orchestre philharmonique de Rotterdam et à une distribution remarquable, dont Michael Volle, Samuel Youn et Wiebke Lehmkuhl, dans ce concert en direct unique et palpitant!
Das Rheingold est le premier volume de la tétralogie épique de Wagner Der Ring des Nibelungen (bien que le dernier livret des quatre à écrire). Représentation du déclin des dieux, dirigée par Wotan, ce prologue raconte le vol de l’or du Rhin, d’abord par le nain Alberich, seigneur des Nibelungen, puis par Wotan lui-même, qui le vole à Alberich pour aider à payer la construction du Valhalla, le palais grandiose, symbole de sa suprématie, qu’il a commandé aux géants. Un Alberich dévasté jette une malédiction sur son anneau d’or, jurant qu’il apportera la misère à tous jusqu’à ce qu’il lui soit rendu…
L’action de ce chef-d’œuvre emblématique se déroule – sans interruption – à travers l’exposition, la récurrence et la recombinaison de leitmotivs, chacun évoquant un personnage, une situation ou un sentiment particulier. Leurs modulations mouvantes laissent finalement place à une tonalité flottante, un chromatisme audacieux et enivrant. Wagner a repris des sources disparates – en particulier les Eddas scandinaves, qui racontaient les aventures des dieux nordiques – pour réaliser une œuvre profondément personnelle, imprégnée par sa philosophie globale.
(d’après Medici. TV)
Nationaltheater Mannheim
Le Vaisseau fantôme
Un capitaine est condamné à naviguer sur les mers du monde pour l’éternité, et n’est autorisé à rejoindre la terre ferme qu’une fois tous les sept ans. Trouvera-t-il l’amour d’une femme fidèle pour briser la malédiction ?
Richard Wagner a découvert la légende du Vaisseau fantôme en 1838 à travers l’ouvrage de Heinrich Heine Mémoires de Monsieur de Schnabelewopski. Après un voyage mouvementé de Riga à Londres — Wagner fuit à nouveau ses créanciers —, il choisit le thème de son prochain opéra et commence immédiatement son travail de composition, le déferlement des vagues déchaînées encore bien en tête. Avec cette nature sauvage en toile de fond, Wagner expose dans Le Vaisseau fantôme son idéal d’un amour transcendant, comme un antidote au Zeitgeist d’un 19e siècle marqué par l’industrialisation rapide et la croissance économique. La nouvelle production de Roger Vontobel à Mannheim est diffusée en direct le soir de la première pour que les spectateurs du monde entier puissent partager ce qui compte parmi les airs les plus passionnants composés pour l’opéra.
Accès gratuit sur OperaVision disponible jusqu’au 23 octobre 2022
Hungarian State Opera
Parsifal
Un jeune homme qui ignore tout, jusqu’à son propre nom, arrive au royaume du Graal. Est-il « l’innocent au cœur pur » dont la prophétie annonce qu’il sauvera le royaume ?
Parsifal, le drame musical final de Wagner, transforme la peur de la tentation et du péché en un récit de rédemption. La partition oppose le sacré au sensuel, de la splendeur austère de la musique du premier acte lors de la procession vers la salle du Graal, à la scène richement orchestrée du deuxième acte dans laquelle Kundry tente de séduire Parsifal. Certains passages sont d’une beauté presque surnaturelle, à l’instar du prologue de l’acte I et de la scène finale de l’opéra, dans laquelle Parsifal révèle le Graal aux chevaliers. Les spectateurs d’OperaVision découvrent en ce Vendredi saint la nouvelle production d’András Almási-Tóth dirigée par Balázs Kocsár en direct de l’Hungarian State Opera à l’occasion sa première représentation. Connu sous le nom de Palais Ybl, du nom de son architecte, Miklós Ybl, l’édifice magnifique dans lequel se déroule le spectacle a rouvert ses portes en mars 2022 après plus de cinq années de rénovation.