Opéra de Paris

Philippe Jordan achèvera bien son mandat à l’Opéra de Paris avec la Tétralogie … en concert.
Après toutes les annulations qui se sont acharnées sur la vie musicale, voici enfin une bonne nouvelle venant du Cercle National Richard Wagner de Paris, par la voix d’Annie Benoit, sa présidente.
Annie Benoit nous confirme que Philippe Jordan, pourra diriger le Ring prévu pour ses adieux à l’opéra de Paris en novembre et décembre 2020. Après avoir dirigé l’orchestre pendant douze ans, Philippe Jordan était très en colère que la direction de l’opéra lui ait tout d’abord refusé d’interpréter en version concert le Ring.
Il dirigera donc la Tétralogie en version concert avec l’Orchestre, les Chœurs de l’Opéra et une distribution internationale exceptionnelle … nous dit-on.
https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/philippe-jordan-achevera-bien-son-mandat-a-l-opera-de-paris-par-la-tetralogie-ma-30620

• le Ministère Français de la culture a annoncé, mercredi 26 août, la prise de fonctions immédiate du successeur de Stéphane Lissner, Alexander Neef, au début du mois de septembre.
  « Compte tenu du contexte inédit que connaît l’Opéra national de Paris, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la culture, a proposé au président de la République d’anticiper la fin des fonctions de son directeur général, Stéphane Lissner, en concertation avec ce dernier, afin de permettre à son successeur désigné, Alexander Neef, de prendre la direction effective de l’établissement à partir du 1^er  septembre 2020. »

La Monnaie

La situation sanitaire obligé La Monnaie de revoir le début de sa saison. Ainsi, la création mondiale de The Time of Our Singing de Chris Defoort est reportée à la saison prochaine. A la place, une autre création mondiale, Is this the end de Jean-Luc Fafchamps, une production « coronavirus proof » montée avec le soutien du Festival Ars Musica.
Mis en scène par Ingrid von Wantoch Rekowski, ce « film-live opera » associe un film tourné dans les locaux du théâtre à trois solistes et à une formation orchestrale réduite dirigée par Patrick Davin. Il ne sera diffusé qu’en direct-live, les 12/9 (20h) et 13/9 (15h).

www.lamonnaie.be/fr/program/1726-is-this-the-end

Si la première production est en streaming, la seconde, A l’extrême bord du monde sera un spectacle semi-scénique. Petrópolis au Brésil, le 22 février 1942. Loin de leur « chez-eux spirituel, l’Europe », le grand écrivain Stefan Zweig et sa femme Lotte veulent mettre fin à leurs jours « de leur plein gré et en pleine conscience ».
Le jeune compositeur belge Harold Noben a décidé de consacrer un opéra de chambre pour mezzo, ténor et quatuor avec piano sur ces derniers jours tragiques. Avec le concours des élèves de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth et sous les bons auspices de Benoît Mernier, la composition commence à prendre vie. La Monnaie présentera, à deux cents spectateurs, ce spectacle le dimanche 4 octobre.
www.lamonnaie.be/fr/program/1761-a-l-extreme-bord-du-monde

Glyndebourne

Le Festival britannique vient d’annoncer son programme pour l’été 2021. Il se tiendra du 29 mai au 29 août 2021.
On retiendra la reprise de sa célèbre production de Tristan und Isolde mise en scène par Nikolaus Lehnhoff. La direction musicale sera, cette fois ci, assurée par Robin Ticciati. Les rôles principaux seront tenus par Simon O’Neill (Tristan), Miina-Liisa Värelä (Isolde), Karen Cargill (Brangäne), Shenyang (Kurwenal), John Relyea (Roi Marke).
Le reste de la programmation comprend : Janáček– ​Kat’a Kabanová (nouvelle production), Mozart – Die Zauberflöte (reprise), Rossini – Il turco in Italia (nouvelle production), Mozart – Così fan tutte (reprise), Verdi – Luisa Miller (nouvelle production)
www.glyndebourne.be

Deutsche oper

Un opéra joué sur un parking à Berlin. Covid oblige, il faut trouver des espaces qui permettent de garder la sécurité sanitaire. Et on a même imaginé de réduire la durée et le nombre de musiciens. Pour le plus grand plaisir des amateurs frustrés de spectacles.

La crise du Covid-19 a mis en suspens de nombreuses activités que nous avions l’habitude de faire. Les sorties culturelles sont l’une d’entre elles.

A Berlin, le Berlin’s Deutsche Oper est de retour avec Das Rheingold (l’Or du Rhin) de Richard Wagner, mais pour respecter les consignes sanitaires, c’est sur le parking que la performance aura lieu.

Cette pièce fait partie de l’ADN de l’Allemagne. Elle raconte l’histoire des dieux et des déesses, des géants et des nains, de l’or volé, de l’amour et de la haine.

Au début, c’était une solution d’urgence. Mais dans l’urgence,
on devient inventif. Et à la fin, tu t’aperçois que ça
colle parfaitement, que c’est exactement ça.

Dietmar Schwarz
Directeur du Berlin’s Deutsche Oper

Dans cette version, seulement 22 musiciens seront sur scène et garderont, évidemment, leurs distances.

L’acte de deux heures et demie, qui est l’un des quatre qui composent cet opéra, a été condensé en 90 minutes. Un véritable défi artistique pour Neil Barry Moss, le metteur en scène sud-africain. « On a obtenu cet endroit incroyable, ce qui vous donne l’opportunité de faire une version un peu étrange, une version que personne n’a faite auparavant. Qu’êtes-vous censé dire à propos de cette pièce, elle est tellement connue. Pour moi, c’était évident » raconte-t-il.

Ce n’est pas la première fois que le parking fera office de scène. La première et unique performance date de 2014, ce qui n’a pas empêché les metteurs en scène d’être surpris par l’acoustique. Dietmar Schwarz l’avoue : « En fait, on avait un peu oublié ça, mais l’acoustique est en réalité assez bonne ici. Nous n’avons besoin d’aucune amplification. C’est pas l’idéal, c’est sûr, mais plutôt bon ».

Les petites représentations et concerts pourront peut-être avoir lieu dès cet été en Allemagne. Pour le moment, « Das Rheingold » de Wagner est la seule performance, avec public, autorisée.

Je pense que c’est essentiel. La culture est quelque chose que
l’on considère comme allant de soi. Mais sans elle, vous ne pouvez
pas vivre. C’est du droit humain fondamental, je pense.
Prendre part à la culture.

Neil Barry Moss
Metteur en scène

Distanciation sociale oblige, seulement 800 tickets ont été mis en vente pour les cinq représentations. Tous vendus en 12 minutes. Le retour du monde artistique allemand a lieu ce vendredi, jour de première.

https://fr.euronews.com/embed/11220