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La nouvelle saison du Opera Ballet Vlaanderen

Cap sur le XXe siècle semble le motto de cette nouvelle saison de l’Opera Ballet Vlaanderen. A l’exception d’une Iphigénie en Tauride de Gluck (avec Michel Losier et Reinaud Van Mechelen) et un Freischütz de Weber (dans une mise en scène de Christoph Marthaler), tout le reste date d’après 1900. Des œuvres fondatrices comme le Salomé de Richard Strauss (avec Sally Matthews, Angela Denoke et Thomas Blondelle) ou le Wozzeck de Berg (dans une mise en scène de Johann Simons), une œuvre politique comme Intolleranza 1960 de Luigi Nono, une œuvre de passion comme la Madame Butterfly de Puccini et une œuvre magique comme L’Enfant er les sortilèges de Ravel.

La création mondiale de la saison Barzakh va concilier le répertoire de l’opéra avec le monde carcéral. Elle est née lors d’ateliers dans les prisons de Gand et d’Anvers, où des détenus écrivent le spectacle et déterminent ce qui se passera sur scène.

Plus d’information sur le site de l’Opera Ballet Vlaanderen

Opéra Royal de Wallonie – Carmen

La saison de l’opéra de Liège se termine comme elle a commencé, avec un blockbuster du répertoire, la Carmen de Bizet. Pour cette nouvelle production, la metteuse en scène espagnole, Marta Eguilior, s’est « servie des pratiques pénitentielles comme point de départ. Ces dernières sont célébrées chaque année pour commémorer la Passion et la mort du Christ. Les « empalaos », ou pénitents, de la Semaine sainte espagnole accomplissent l’un des rites expiatoires les plus durs et les plus mortifiants : le corps matériellement emprisonné par d’épaisses cordes en sparte enroulées autour du torse et des bras, de la taille aux aisselles et des aisselles au bout des doigts, ils parcourent un long chemin de croix à travers les rues du village. Dans mon chemin de croix personnel, le point central de la dramaturgie est Don José. Il n’y a ni plus grand pénitent ni plus grand croyant que lui, un Basque catholique et apostolique – comme la plupart des Basques – qui, selon le roman de Mérimée, est le protagoniste qui sera inévitablement condamné pour le meurtre de Carmen. Le jeune homme d’Elizondo a grandi sous le joug de la religion et du matriarcat. Un homme hypersensible qui a appris à ses dépens qu’il existait des règles à suivre et que ceux qui les enfreignaient devaient être punis et payer pour les conséquences de leurs actes. De cette façon, le monde de l’opéra « Carmen » se transforme ainsi en royaume des cauchemars pour Don José. »

Opéra de Wallonie-Liège, du 18 au 27 juin 2024.

La Monnaie – Turandot

Notre vice-président, Benoit van Langenhove est de nouveau à l’œuvre pour le dernier opéra laissé inachevé par Puccini. Il assure la présentation de cette production 45′ avant le début du spectacle dans la Bonbonnière (au niveau du parterre).

La Monnaie du 14 au 30 juin 2024

Berlin reprend une production de la Monnaie

Surprise lors de l’annonce de la première saison du Staatsoper Unter den Linden de Berlin sous la houlette de Christian Thielemann : la reprise d’une production de septembre dernier à la Monnaie : le Cassandra de Bernard Foccroulle. Une partie de la distribution est du voyage, mais c’est la cheffe Anja Bihlmaier qui assure la direction musicale.

Les autres nouvelles productions comprendront Roméo et Juliette de Gounod, Nabucco de Verdi, Fin de partie de Kurtag, Norma de Bellini Rattle dirigera Mr Broucek de Janacek et Thielemann Die schweigsame Frau de Strauss.

Le site du Staatsoper Berlin

Bayreuth Katharina prolonge

Les responsables du Festival de Bayreuth ont annoncé la prolongation du contrat de sa directrice Katharina Wagner. En revanche, l’arrière-petite-fille du compositeur, âgée de 46 ans, ne s’occupera que de la direction artistique ; un directeur général, qui s’occupera notamment du marketing, de la billetterie et de l’organisation administrative et économique du festival, sera nommé. Elle a déclaré être « extrêmement soulagée de ne plus avoir à s’occuper du travail administratif et de pouvoir désormais se concentrer entièrement sur l’art ». Mais si elle n’a pas confirmé qu’elle pourrait mettre en scène elle-même le prochain Ring à Bayreuth en 2028, Katharina Wagner a annoncé qu’elle compte bien monter d’autres opéras à l’étranger, notamment à Barcelone, Tokyo et Riga.

Michael Spyres

Michael Spyres est un chanteur remarqué et remarquable. Tout d’abord de par sa voix d’une ductilité et d’une tessiture étonnantes, illustrées par ses deux disques intitulés fort à propos « Contra-ténor « et « Bariténor ». Mais aussi par son excellent jeu d’acteur et une polyvalence lui permettant d’affronter des rôles allant du baroque jusqu’à, très récemment, des emplois wagnériens. Certains auront d’ailleurs le privilège de l’entendre dans le rôle de Siegmund cet été à Bayreuth.
Ce parcours est magnifiquement illustré par son dernier album  » In the Shadows » . Il a à cet effet sélectionné des airs d’opéras français, italiens et allemands du début du XIXe siècle, pointant les diverses influences menant au jeune Wagner, dont il interprète un air des « Fées », la prière de Rienzi, et « mein lieber Schwan » de Lohengrin.

Cette parution est commentée dans l’excellent article « Michael Spyres trace son chemin vers Wagner » de Jean-Pierre Robert, auquel vous pouvez accéder via ce lien https://www.on-mag.fr/index.php/topaudio/musique/26085-cd-michael-spyres-trace-son-chemin-vers-wagner

Il est possible d’écouter un interview de l’artiste, ainsi que quelques extraits du disque dans la matinale de France musique, à partir du temps 1h36′ :  La Matinale avec Michael Spyres, looking for Richard