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Bayreuth 2024

Le programme de l’édition 2024 du festival de Bayreuth est en ligne

https://www.bayreuther-festspiele.de/programm/auffuehrungen/

Deux événements centraux jalonneront l’édition 2024 : une nouvelle production de Tristan und Isolde tout d’abord, confiée à Thorleifur Örn Arnarsson, habitué des répertoires shakespeariens et antiques, mais également déjà familier du répertoire wagnérien (il a récemment mis en scène le Parsifal de Hanovre et Siegfried à Karlsruhe). La direction sera confiée à Semyon Bychkov avec .Andreas Schager et Camilla Nylund. Sera également redonné le Ring de Schwarz, avec Klaus Florian Vogt dans le rôle de Siegfried et Philippe Jordan à la baguette. Avant même la première représentation, il était déjà acté que Nathalie Stutzmann reviendrait diriger Tannhäuser.

 

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Bayreuth 2023

Notre ami Dominique Joucken a analysé deux spectacles du programme de cet été.  Ses articles ont été publiés dans Forum Opéra.

 

D’abord le Parsifal avec les lunettes spéciales  de réalité augmentee

 

La réalité augmentée à l’opéra : une bonne idée ?

Cette année à Bayreuth, il n’était question que de cela : les lunettes de réalité augmentée que le public serait invité à porter pour découvrir la nouvelle production de Parsifal. Outre que chacun, journaliste comme public, y était déjà allé de son petit avis sur la question, il est apparu assez vite que les lunettes seraient en nombre insuffisant. Elles sont donc devenues l’objet d’une convoitise particulière de la part des festivaliers, lesquels se sont vite divisés en deux groupes : ceux qui avaient la chance d’en avoir et …les autres. A l’arrivée, il faut bien reconnaître que toute cette poussière a été soulevée pour rien. D’abord, parce que l’appareil en lui-même est très inconfortable. Il est mal conçu pour les grands nez, et chauffe en permanence. Dans l’étuve du Festspielhaus, s’infliger quelques degrés du plus n’est sans doute pas une bonne idée. Surtout, on n’en perçoit pas vraiment la plus-value : rajouter une lune, des angelots, des champignons ou des épines apporte-t-il quoi que ce soit à l’intrigue ? Ces illustrations semblent surgir de façon aléatoire, sans crier gare, au petit bonheur, et elles empêchent plus d’une fois de voir ce qui se passe sur la scène. Après trente minutes, nos lunettes AR ont donc rejoint leur étui pour ne plus en sortir. A en juger par le verdict de spectateurs plus patients, nous n’avons rien perdu pour la suite.

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Ensuite, Tristan und Isolde

 

Tutoyer les étoiles

Les aléas d’une programmation sont parfois difficiles à comprendre. A L’entame du Festival de Bayreuth de cette année, Katharina Wagner a tenu à annoncer que 2024 verrait une nouvelle production de Tristan und Isolde. Ce qui signifie derechef que celle-ci, créée en 2022, n’aura tenu que deux saisons. Coup supplémentaire : elle n’a eu droit qu’à deux représentations cet été, et ne sera ni filmée ni enregistrée. Pourquoi tant de dédain ? Est-ce parce que, pour reprendre les mots d’un festivalier chevronné, le travail de Roland Schwab ne « nous apprend rien sur Tristan » ? Faut-il que tout ce qui est proposé à Bayreuth soit du second degré ? Le décalage et la déconstruction sont-ils devenus des passages obligés ? La vision du metteur en scène est pourtant d’une séduction immédiate, et la rumeur dit que ce sont les deux représentations de 2023 dont les billets se sont vendus le plus vite.

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