© Escalier d'honneur © La Monnaie

Les peintures d’Emile Fabry dans les escaliers de la Monnaie, un programme wagnérien.
Par la Docteur Jacqueline Guisset
Le samedi 10 octobre à 10h30, Librairie UOPC, Auderghem

La Conférence

Le public qui fréquente la Monnaie emprunte les escaliers d’honneur à chaque spectacle et ignore, le plus souvent, que les peintures qui les décorent, sont l’œuvre du peintre symboliste belge Emile Fabry (1865-1966). Celui-ci tenait particulièrement à intervenir dans les escaliers et l’histoire de la commande, qui s’échelonne de 1907 à 1933, se révèle assez rocambolesque. La thématique, qui devrait être unitaire, n’apparaît pas aux yeux des spectateurs et a posé longtemps des problèmes de recherche. En dehors de thèmes et de personnages chers à cet artiste, il apparaît que certains des panneaux intègre un héritage de la pensée de l’Antiquité, les idées de Nietzsche, émises dans La naissance de la tragédie et un hommage à Richard Wagner que la Monnaie défendait hardiment. Un décryptage s’impose…

Biographie

 

Jacqueline Guisset

 

Après des études de chimie et une expérience utile de près de dix ans en laboratoire, Jacqueline Guisset a entrepris des études d’histoire de l’art. Docteur en Philosophie et Lettres (histoire de l’art), elle a été professeur à l’Ecole supérieure des Arts de l’Image « Le 75 » et a enseigné pendant de nombreuses années à l’Ecole Supérieure des Arts plastiques et visuels de Mons, ainsi qu’à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts visuels de La Cambre. Elle a également donné de nombreuses conférences et est conférencière au Théâtre de la Monnaie.

  • Elle a été commissaire scientifique des expositions Edmond Dubrunfaut – Des murs qui parlent aux Halles Saint Géry en septembre 1999, Emile Fabry symboliste à Woluwe-Saint-Pierre, Une vie à l’opéra – Suzanne Fabry et Edmond Delescluze à la Galerie du Crédit Communal-Dexia, toutes deux au printemps 2000, ainsi que Le Congo et l’art belge 1880-1960 à Woluwe-Saint-Pierre, en 2003, Forces murales un art manifeste Louis Deltour, Edmond Dubrunfaut, Roger Somville, Liège, Musée d’art wallon, 2009 et Edmond Dubrunfaut Non à la guerre Neen aan de oorlog, Breendonk, Mémorial national du Fort de Breendonk, 2010 .
  • Co-organisatrice de 3 colloques au château fort d’Ecaussinnes-Lalaing aux printemps 2003, 2006 et 2009, elle a aussi participé à d’autres colloques en Belgique et en France. Membre du comité scientifique de la Monnaie et des Journées du Patrimoine en 1999 et 2000 et administrateur de la Fondation van der Burch au château fort d’Ecaussinnes-Lalaing jusqu’en 2009.
  • Auteur de plusieurs monographies, notamment :
    • Edmond Dubrunfaut – Des murs qui parlent, Editions Eder, Bruxelles, 1998,
    • Emile Fabry 1865-1966, Fonds du patrimoine de Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Pierre, 2000,
    • Une vie à l’opéra – Suzanne Fabry et Edmond Delescluze, La Renaissance du Livre – Crédit Communal, Tournai – Bruxelles, 2000,
    • Le château fort d’Ecaussinnes-Lalaing et ses collections, La Renaissance du Livre – Fondation van der Burch, Tournai, 2001,
    • Edmond Dubrunfaut – Métamorphoses du dessin, Eder, Bruxelles, 2002,
    • La Tapisserie contemporaine – un art en devenir, Braine-le-Comte, 2003.
    • Edmond Dubrunfaut 50 Témoignages, Bruxelles, Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, 2010.
    • Irène Philips, Paris, L’herbe qui tremble, 2012.

 

Directeur scientifique de l’ouvrage collectif Le Congo et l’art belge, La Renaissance du Livre, 2003 et de Forces murales un art manifeste Louis Deltour, Edmond Dubrunfaut, Roger Somville, IHOES, Mardaga, 2009 elle a aussi participé à la rédaction de plusieurs ouvrages collectifs et catalogues d’exposition tels que La Monnaie wagnérienne, Bruxelles, Cahiers du Gram, 1998 ; La Monnaie symboliste, Bruxelles, Cahiers du Gram, 2003, Art et architectures publics, Liège, Mardaga, 1999 ; Somville – Tapisseries 1945-1999, Liège, Mardaga, 1999 ; Somville Rétrospective 1950-2000, Genève, Office des Nations Unies, 2001 et La Monnaie entre-deux-guerres, Bruxelles, Cahiers du Gram, 2010 et bien d’autres. Spécialiste de la peinture monumentale, elle publie cette année un ouvrage sur Les peintures murales de l’hôtel de ville de Saint-Gilles et prépare activement un gros volume consacré au site du Cinquantenaire (parution prévue, 2021).