Monteverdi ou les Grossièretés de la Musique Moderne
ECHOS –MUSIQUE & PENSEES
Claudio Monteverdi ou les Grossièretés de la Musique Moderne
MARDI 23 OCTOBRE À 20H30
Au cours de la Renaissance, l’art du madrigal atteint des sommets inouïs de raffinement et de subtilité. Claudio Monteverdi (1567–1643) porte à des sommets cet art, déjà brillamment illustré par Adrien Willaert (1490–1562) ou Cyprien De Rore (1516–1565). C’est ce que démontrent les 4 premiers de ses 9 livres de madrigaux. Mais voici que certaines pièces de son 5e livre sont violemment prises à partie par le compositeur et théoricien Giovanni Artusi (1540–1613). Celui-ci n’a pas de mots assez durs pour qualifier “les grossièretés et les licences de la musique moderne” ! La controverse de Monteverdi et d’Artusi oppose deux conceptions fondamentalement différentes, quoique légitimes, de la nature et de la fonction de la musique. Elle se situe aussi à un Carrefour : celui de la musique baroque émergente, vers laquelle évoluera irrésistiblement Monteverdi, et du madrigal polyphonique “moderne » où s’isolera brillamment et tragiquement le prince Carlo Gesualdo (1566–1613).
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Programme: Airs & Madrigaux de Monteverdi et de Gesualdo