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Notre membre Philippe Boxho, un auteur à succès

L’étonnant succès de Philippe Boxho, médecin légiste et auteur de best sellers 

Extrait de l’Express

Son nom est inconnu  sa maison d’édition modeste et les titres de ses ouvrages Les morts ont la parole et Entretien avec un cadavre laissent pensif. Pourtant, dans le cœur de l’hiver, Philippe Boxho s’est glissé en catimini dans les hauteurs du palmarès des livres de L’Express. Dans la catégorie « Essais et documents », l’homme, médecin légiste en Belgique, a doublé de bien plus célèbres que lui, Bernard-Henri Lévy, Gilles Kepel ou François Sureau. Mi-avril, son premier ouvrage s’était vendu à 45 000 exemplaires, le deuxième à 50 000, selon Edistat. Et ce, uniquement dans l’Hexagone. Outre-Quiévrain, il revendique 100 000 exemplaires de chaque opuset ses conférences – une par semaine en moyenne – attirent 600 amateurs et font 400 déçus, faute de place.

Félicitations à Philippe Boxho et bonne lecture à tous !

A lire dans l’Express : ici 

 

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Connaissez-vous Theodor Apel ?

Son nom est bien connu des amateurs éclairés, puisqu’il fut le fils de Johann August Apel, l’auteur du fameux Gespensterbuch (Livre des fantômes), d’où est tiré l’histoire du Freischütz. Mais pour les wagnériens, il fut aussi et surtout le condisciple du jeune Richard Wagner tant à la Nikolaïschule qu’à l’université de Leipzig. De deux ans son aîné, il devint son ami et le fréquenta régulièrement entre 1828 et 1830. C‘est avec lui qu’à l’été 1832, Richard fit le voyage à pied, en Bohème de Teptliz à Prague dont le pittoresque récit est décrit dans Ma vie. En 1834-35, Wagner composa pour son drame historique, Christophe Colomb, une ouverture (Columbus, ouverture en mi bémol majeur, WWV 37) et une musique de scène (actuellement perdue). A l’automne 1832, à Pravonine, près de Prague, le compositeur mit également en musique un poème d’Apel, Abendglocken (La Cloche du soir) sous le titre Glockentöne (WWV30) pour voix et piano, dont la partition est perdue.

Les lettres échangées entre le jeune Richard à son ami Theodor, entre 1832 et 1840 sont éditées bien sûr en allemand mais elles étaient inédites en français. Il revient à Eva Perrier, membre de l’équipe de traduction du Carnet brun (2023), d’avoir relevé le défi en les publiant pour le lecteur non germanophone aux éditions la Part commune.

L’ouvrage vient de sortir en librairie !

Les 41 lettres proposées sont replacées dans leur contexte biographique et historique. Elles retracent en détails des débuts tourmentés du jeune Wagner « en perpétuel manque d’argent, la composition de ses premiers opéras, son activité de chef d’orchestre et sa relation tumultueuse avec la comédienne Minna Planer » (quatrième de couverture), qui deviendra madame Wagner en 1836. Elles offrent un regard inédit et attachant sur le jeune artiste en devenir et ravira les admirateurs de Richard Wagner, qui découvriront leur grand Ami sous un jour très humain, drôle, souvent insouciant au début et passionné.

Mais c’est aussi l’histoire d’une amitié de jeunesse … car l’échange épistolier entre les deux amis s’étale, certes, sur une vingtaine d’année mais est plutôt centré sur les années 1830. Au fil du temps, ils se perdront de vue. Apel, dont la fortune familiale lui permit de s’affranchir de la nécessité de gagner sa vie continuera à se vouer à la poésie, l’écriture et la musique. Ses œuvres dramatiques complètes seront publiés en 1856. Il verra le jeune Richard devenir le grand Wagner puisqu’il meurt en 1867… Clin d’œil du destin, leur correspondance s’achèvera par l’évocation du poème de l’Anneau du Nibelung dans une ultime lettre du 3 août 1853.

Eva Perrier apporte donc une nouvelle pierre au formidable Walhalla de la correspondance de Wagner traduite en français.

Amis wagnériens, précipitez-vous en librairie !

Pascal Bouteldja