© La Monnaie - Wagner, Le Ring, Production Wernicke, Cambreling, 1991

A l’occasion du dîner de gala pour le XXe anniversaire du Cercle, le Dr. Jean-Paul Mullier, alors vice-président, prononça le discours suivant qui éclaire le rôle de Georges Roodthoft dans la création du Cercle francophone belge Richard Wagner. Nous le republions dans son intégralité.

 

Il y a vingt ans déjà, dans la foulée du Ring mémorable produit par le regretté Gérard Mortier à la Monnaie, quelques aficionados autour de Jacques Campion et maître Grognard (père de notre ami et administrateur Xavier) ressuscitèrent un Cercle belge Richard Wagner qui s’appelait à l’époque la Belgian Wagner Association.

Lorsqu’en 1996, Jacques Campion décida de passer la main, c’est notre actuel Président Georges Roodthooft, savant érudit de la chose wagnérienne (entre autres) qui présida aux destinées de ce qui s’appellera le Cercle belge francophone Richard Wagner, après le souhait de nos amis néerlandophones de créer un cercle autonome.

Vingt ans de conférences passionnantes avec des orateurs de tous horizons ont enrichi la connaissance des membres autour de l’œuvre de Richard Wagner, mais aussi de ses prédécesseurs et de ses successeurs. Jamais nous ne sommes sortis de ces réunions sans avoir les bras et la tête chargés d’idées neuves, éblouis et réjouis par cette fréquentation des génies.

Vingt ans d’édition d’une formidable revue dont la réputation et le lectorat dépassent nos frontières nationales, qui (comme toutes les grandes choses) repose sur les épaules de quelques rares bonnes volontés. Un grand merci au passage à Florence, l’infatigable épouse de notre Président et au patient et perfectionniste monsieur Alain Debrue, notre imprimeur, sans lesquels il n’y aurait pas de Revue. Vingt ans pendant lesquels nombre de Wagnériens membres du Cercle ont pu réaliser le rêve qui paraissait inaccessible, à savoir, gravir la colline verte. Vingt ans au cours desquels nous avons eu la joie de rencontres passionnantes avec des amateurs de musique, d’art, de philosophie et de culture. Certes, l’unanimisme n’est pas la règle, l’art soulève souvent la controverse et c’est très bien, car comme disait Gérard Mortier : « Là où il n’y a pas de controverse, il n’y a pas d’Art ». Richard Wagner aurait partagé, sans nul doute, cet avis.

Vingt ans, c’est l’âge de raison et dans le monde multimédia où nous vivons, le Cercle s’est adapté et je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui le font vivre au travers des notes, flash, site internet et dans la gestion quotidienne, merci à Éliane et Marcel Geerts ainsi qu’aux autres bonnes volontés du conseil d’administration.

Le Cercle, c’est aussi et surtout ses membres, merci à vous pour votre fidélité, votre participation aux activités, votre soutien …. Vingt ans, c’est un nouveau départ pour de nouvelles aventures autour de ce projet artistique phénoménal que fut l’œuvre du maître de Bayreuth et, paraphrasant Romain Roland (qui parlait de Goethe et Beethoven), qu’il me soit permis d’y joindre Wagner et rappelant qu’il ne sont point légion, même parmi les génies, ceux qui sont en permanente communion avec l’Esprit de la Terre !

Longue vie au Cercle francophone belge Richard Wagner.

Jean-Paul Mullier
Vice – président du Cercle francophone Belge Richard Wagner