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La Monnaie

Que retenir de la nouvelle saison 22-23 de La Monnaie. Une disette de Wagner avant une saison 23-24 plus chargée. Mais le mélomane peut relever quelques plats intéressants. Tout d’abord, une rareté au concert, l’Ouverture de Sigurd de Reyer, opéra créé à Bruxelles et qui s’inscrit résolument dans l’ombre de Siegfried. Ensuite, une abondante offre inscrite dans la filiation wagnérienne où trône Richard Strauss présent avec son Rosenkavalier et de nombreuses pièces orchestrales ou lyriques : Vier letze Lieder, Till Eulenspiegel, Danse des sept voiles, Scène finale de Salomé (dans la version française de Romain Roland et Richard Strauss) , le Concerto pour hautbois, Don Juan, Sonate pour violon et piano. César Franck sera aussi très présent, bicentenaire oblige avec Rédemption, Variations symphoniques, Mélodies. Et Duparc sera présents dans les récitals de chant.

Le reste de la saison sera russe. Les aléas des reports pour cause de pandémie ont amené cette concentration involontaire. Trois atmosphères seront à l’honneur : le fantastique avec La Dame de pique, le romanesque avec Eugène Onéguine de Tchaikovski et le sarcastique avec Le Nez de Chostakovitch. Autre report de la saison Brex-in dû au Covid, les opéras de Donizetti autour de la figure d’Elizabeth I et celle de son père dans le Henry VIII de Saint-Saens. La création de la saison est signée par Philippe Boesmans qui nous prépare un opéra comique, basé sur On purge bébé deFeydeau pour les fêtes de fin d’année.

Tous les détails sur le site de La Monnaie

Peter de Caluwe (directeur général et artistique), Philippe Delusinne (Président du Conseil d’administration), Philippe Boesmans (compositeur) lors de la conférence de presse de présentation de la saison 21-22 de La Monnaie-  Photo © Benoit van Langenhove

Théâtre des Champs-Élysées

Les chefs français semblent se faire une spécialité de l’interprétation du Vaisseau fantôme de Richard Wagner sur instruments d’époque. Après Marc Minkowski, c’est au tour de François-Xavier Roth de se lancer dans l’aventure à la tête de son ensemble Les Siècles. La distribution comprendra James Rutherford (Le Hollandais), Ingela Brimberg (Senta) et Maximilian Schmidt (Erik). (Opéra en concert, le 15 mai 2023).
Quelques mois plus tôt, le même François-Xavier Roth aura dirigé un concert consacré à du répertoire post-wagnérien : la Nuit transfigurée de Schoenberg, le Symphonie n°1 de Mahler et les Sept lieder de jeunesse de Berg (avec Patricia Petibon, le 6 novembre 2011.

Plus d’information et réservation sur le site du Théâtre des Champs-Elysées

© De Nederlandse Nationale Opera & Ballet – Amsterdam

De Nationale Opera – Amsterdam

Deux productions à mettre en évidence pour l’amateur wagnérien à Amsterdam. En premier, le Köningskinder d’Engelbert Humperdinck dans une nouvelle production de Christof Loy et la direction musicale de Marc Albrecht avec, dans les principaux rôles : Daniel Behle, Olga Kulchinska, Josef Wagner et Doris Soffel. La seconde production est la reprise du Rosenkavalier de Strauss, dirigée par le jeune et brillant Lorenzo Viotti avec Maria Bengtsson, Angela Brower et Christof Fischesser. Pour le reste, quatre créations mondiales, des nouvelles productions de Turandot mise en scène par Barrie Kosky et dirigée par Lorenzo Viotti, de Rusalka par Philipp Stölzl et le Concertgebouw dirigée par Joana Mallwitz et pour les amateurs de baroque, un Giulio Cesare mis en scène par Calixto Bieito et dirigé par Emmanuelle Haïm

Plus d’information sur le site du Nationale opera & ballet

Opéra de Paris

Si il y a un spectacle wagnérien à voir ou à revoir, c’est la mythique production du Tristan et Isolde conçue à quatre mains en 2005 par Peter Sellars et Bill Viola. La nouveauté excitante est la présence de Gustavo Dudamel à la direction et une distribution renouvelée (Mary Elizabeth Williams et Gwyn Hughes Jones).

Photo © Vincent Pontet, Opéra national de Paris – Wagner, Tristan et Isolde : Martina Serafin (Isolde), Andreas Schager (Tristan), Neal Cooper (Melot), René Pape (König-Marke)

 

On pointera aussi une nouvelle Salomé de Richard Strauss par Lydia Steier, une metteuse en scène que l’on voit surtout en Allemagne et qui a mis en scène la dernière Flûte enchantée du Fesival de Salzbourg (reprise cet été). A ses cotés, l’ancienne directrice artistique du Staatsoper de Hambourg et directrice musicale du Philharmonique de Hambourg (2005-2015), bien connue comme spécialiste de Wagner (Ring au Staatsoper de Vienne et au Staatsoper Unter den Linden de Berlin) et de Strauss.

Dans la suite de la saison, relevons le Peter Grimes, de Britten venu du Royal Opera House de Covent Garden à Londres où il a reçu un accueil triomphal : Deborah Warner signera sa première mise en scène à l’Opéra de Paris tandis que Joana Mallwitz débutera elle aussi dans la fosse du Palais Garnier.

Les détails des spectacles et des distributions sur le site de l’Opéra de Paris