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Peter Seiffert, né le 4 janvier 1954 à Düsseldorf et décédé le 14 avril 2025 à Schleedorf en Autriche, fut un ténor allemand dont la carrière fut intimement liée à l’œuvre de Richard Wagner. Issu d’une famille de musiciens, son père Helmut Seiffert lui transmit les premiers échos du chant lyrique, et ses études à la Musikhochschule de Düsseldorf lui permirent de forger une technique vocale solide, posant ainsi les bases d’une carrière qui allait marier tradition familiale et excellence artistique.

La passion de Peter Seiffert pour Wagner ne se limitait pas à Bayreuth. Il brillait également dans d’autres grandes maisons d’opéra, comme l’Opéra de Bavière à Munich et l’Opéra d’État de Vienne, où il fut honoré du titre de Kammersänger. Sa capacité à incarner des figures telles que Tannhäuser lui valut de nombreux éloges critiques et récompenses prestigieuses, dont un Grammy Award en 2003 pour un enregistrement marquant de Tannhäuser  dirigé par Daniel Barenboim. Ces succès, tant sur scène qu’en disque, témoignent de son engagement à renouveler et à sublimer le répertoire wagnérien, faisant de lui une référence incontestée dans ce domaine.

Peter Seiffert, au-delà de ses rôles wagnériens incontournables, a démontré une remarquable polyvalence en incarnant divers personnages issus d’un répertoire lyrique étendu.

Les débuts lyriques

Lors de ses premières années, notamment lors de ses engagements à la Deutsche Oper Berlin, il a interprété avec brio des rôles classiques tels que Tamino dans La Flûte enchantée de Mozart, Ottavio dans Don Giovanni, ainsi que Faust dans l’opéra de Gounod et Matteo dans Arabella de Richard Strauss. Ces incarnations ont posé les bases de sa technique vocale et lui ont permis de développer une sensibilité dramatique qui allait nourrir l’ensemble de sa carrière.

La spécialisation dans le répertoire wagnérien et au-delà

Progressant dans sa carrière, Peter Seiffert s’est imposé comme une figure majeure du répertoire allemand. Outre le fameux Lohengrin et le passionnant Tristan – rôles qui lui ont valu la reconnaissance internationale, il a également endossé d’autres personnages wagnériens déterminants. Parmi ceux-ci, on compte Erik dans Der fliegende Holländer (Le Vaisseau fantôme), Walther dans Die Meistersinger von Nürnberg (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg), Siegmund dans Die Walküre (La Walkyrie) et Tannhäuser dans l’opéra éponyme. Mais sa palette ne s’est pas limitée à Wagner : il a su relever des défis dans des répertoires variés en incarnant, par exemple, Florestan dans Fidelio de Beethoven, Max dans Der Freischütz de Weber et, de façon plus ponctuelle, des rôles italiens tels que Otello de Verdi ou Turridu dans Cavalleria rusticana de Mascagni

Ces rôles notables témoignent de l’étendue artistique de Peter Seiffert, qui a su allier technique vocale et une interprétation profonde des personnages, qu’ils soient enracinés dans la tradition allemande ou issus d’autres horizons lyriques. Sa capacité à explorer et réinventer divers registres – du lyrisme raffiné de Mozart à la puissance dramatique de Wagner, en passant par l’intensité émotionnelle des œuvres de Beethoven ou même des productions italiennes – illustre un parcours où chaque personnage trouve sa résonance dans l’univers de l’opéra.

Sources : Wikipedia, Radio France, Forumopera, ResMusica