© Bayreuther Festspiele 2022; Siegfried - Mise en scène Valentin Schwarz - Direction musicale : Cornelius Meister - Photo © Bayreuther Festspiele/Enrico Nawrath

Le nouveau Ring

 

La Libre – La tétralogie peut-elle se réduire à une série Netflix ?

Katharina Wagner a confié la tâche à Valentin Schwarz, quasiment vierge d’états de service significatifs dans le monde lyrique mais nourri du travail des générations de Regietheater qui l’ont précédé. Le jeune Autrichien signe une mise en scène faite de quelques provocations, de pas mal d’opportunisme, de l’une ou l’autre rares idées intéressantes mais surtout de beaucoup d’anecdotes gratuites qui déforment l’œuvre. Là où ses meilleurs prédécesseurs avaient fondé leur dramaturgie sur un concept fort et/ou sur un univers visuel original, la seule véritable idée centrale cette fois est que le Ring parle d’une famille dysfonctionnelle – l’avait-on attendu pour le remarquer ? – et que, donc, on peut raconter son histoire comme on l’aurait fait dans une série Netflix.

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https://www.lalibre.be/culture/musique/2022/08/17/la-tetralogie-peut-elle-se-reduire-a-une-serie-netflix-DBZTHZ24NJCTVINHGVGEESGCA4/

Bayreuther Festspiele 2022; Rheingold – Mise en scène Valentin Schwarz – Direction musicale : Cornelius Meister –
Photo © Bayreuther Festspiele/Enrico Nawrath

 

Le Soir – Wagner: un «Ring» volontairement choquant à Bayreuth

On a l’impression que Valentin Schwarz veut dépouiller le Ring de toutes ses composantes mythiques. Le monde des dieux devient le clan de nantis embourgeoisés servi par des cohortes de serviteurs divers et soucieux du maintien des choses acquises. Les dieux ont dès le départ investi leur chic demeure du Walhalla avant de la revendre avant le début de Götterdämmerung aux non moins nantis décadents des Gibichungs. Et tout ce petit monde se comporte comme des bourgeois égoïstes. Au 2e acte de la Walkyrie, pendant l’annonce de la mort à Siegmund chantée à la porte de son salon, Fricka nettoie patiemment l’argenterie. L’omniprésente épouse de Wotan règle l’activité du domaine Wotan avec une obsédante rigueur. Le Ring devient alors une misérable « noce chez les grands bourgeois », où les travers les plus communs sont exacerbés : pitoyables enfants gâtés de Donner et Froh, essaim jacassant des Walkyries occupées à se faire soigner dans un institut de beauté (!), Sie-
glinde et Brünnhilde, futures mères enceintes depuis le début (d’un Wotan qui tire tous azimuts ?). Plus grave apparaît la disparition des objets symboliques : l’or devient un garçonnet habillé de jaune, sa capuche fait office de tarhelm (l’objet magique qui réalise les transformations physiques, en dragon ou crapaud), plus de lance pour Wotan (mais a-t-on encore besoin de runes, de règles puisque l’omniprésente Fricka organise tout), plus d’épée pour Siegmund (le schwerz promis devient un vulgaire revolver).

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https://www.lesoir.be/460200/article/2022-08-17/wagner-un-ring-volontairement-choquant-bayreuth

 

Bayreuther Festspiele 2022; Walküre – Mise en scène Valentin Schwarz – Direction musicale : Cornelius Meister
Photo © Bayreuther Festspiele/Enrico Nawrath

 

The Guardian – The Ring Cycle review – ideas-free patchwork staging signals Bayreuth’s fading authority

Initialement prévu pour 2020, ce ring est arrivé avec deux ans de retard en raison de la pandémie avec un nouveau chef d’orchestre, Meister, recruté au pied levé après que Pietari Inkinen a contracté le Covid. La direction de Meister était fluide et compétente sans se rapprocher de l’excellence de la direction de Lohengrin par Christian Thielemann donné au milieu de la semaine du Ring.
Le cycle a néanmoins produit de bons moments. L’idée de Schwarz, dans Rheingold, selon laquelle le péché fondamental du cycle était le rapt d’un enfant, et non de l’or à partir duquel un anneau de pouvoir serait créé, était déroutante dans le meilleur sens du terme. Dans Die Walküre, subvertissant avec succès un autre grand moment à l’horreur des traditionalistes, il a mis l’accent final de l’opéra sur le triomphe futile de Fricka sur Wotan, et non sur les adieux de Wotan à sa fille Brünnhilde. Dans Siegfried, le déballage d’une Brünnhilde étroitement bandée était une interprétation saisissante du moment de découverte féminine de Siegfried. À certains égards, la mise en scène la plus réussie du cycle a été le deuxième acte de Götterdämmerung, joué sans chichi ni distraction dans un simple cube blanc qui ressemblait à un retour en arrière au XXe siècle.

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https://www.theguardian.com/music/2022/aug/08/bayreuth-festival-the-ring-cycle-review-ideas-free-patchwork-valentin-schwarz-cornelius-meister

 

Bayreuther Festspiele 2022; Götterdämmerung – Mise en scène Valentin Schwarz – Direction musicale : Cornelius Meister – Photo © Bayreuther Festspiele/Enrico Nawrath

 

Forum Opera : Critiques du Ring par opéra

 

Diapason : Critiques du Ring par opéra