L’histoire

En 1800, le baron Scarpia et sa police secrète font régner la terreur à Rome. Dans ce contexte répressif, une cantatrice, Floria Tosca aime le peintre Mario Cavaradossi qui entretient des sympathies avec un prisonnier politique. Scarpia, désirant Tosca, exercera, pour la posséder, le plus odieux des chantages en torturant son amant. Une inéluctable course à l’abîme…

Vissi d’Arte

Inspirée par la pièce de Victorien Sardou que Puccini avait vue en 1889 interprétée par la grande Sarah Bernhardt, Tosca est une œuvre majeure du répertoire. Le drame passionnel est exploité de manière inouïe par un compositeur porté par les succès récents des tragiques Manon Lescaut et La Bohème. À l’orée du XXe siècle, le compositeur veut offrir à la scène un effet de miroir de l’âme en intégrant à son chef-d’œuvre des scènes violentes où les voix et l’orchestre rugissent les passions humaines avec une force décuplée. Il faudra, au public de la création romaine, quelques temps pour digérer l’inéluctable rapidité tragique de l’opéra.

Le succès n’en sera que plus durable, car Puccini a su ménager les moments d’émotions les plus sublimes, des pages orchestrales d’une envoûtante poésie et ses mélodies les plus célèbres. Tosca réunit, en son sein, l’essence de l’art puccinien et il suffit d’évoquer la prière de Floria, Vissi d’arte ou l’adieu de Cavaradossi, E lucevan le stelle, pour se convaincre de l’immense beauté de sa musique. Cette production de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, bouleversante, rend justice à un opéra emblématique qui s’apparente à un véritable thriller musical.

Note d’intention

La Tosca mise en scène par Claire Servais dresse un saisissant portrait de femme : actrice vouée à son art, qui puise dans son vécu les émotions qu’elle transmet à son public, mais également femme « mise en scène » jusqu’à la mort par le diabolique Scarpia.
Tosca, Mario et Scarpia : ces trois personnages cheminent de concert à travers les trois actes de l’œuvre. Par les décors de chacun des actes, la mise en scène de Claire Servais met en évidence la profonde dimension religieuse et sacrifi cielle de l’œuvre : qu’il s’agisse de l’église du premier acte, propice au refuge mais aussi à la dissimulation, de l’appartement de Scarpia où celui-ci vivra sa dernière (s)cène, ou de la terrasse du château Saint-Ange où la tragédie trouvera sa conclusion, chaque lieu se révèle à la fois piège et théâtre de mort.

Distribution

DIR. MUSICALE Gianluigi GELMETTI
MISE EN SCÈNE Claire SERVAIS
DÉCORS Carlo CENTOLAVIGNA
COSTUMES Michel FRESNAY
LUMIÈRES Olivier WÉRY
CHEF DES CHŒURS Pierre IODICE
RESPONSABLE DE LA MAÎTRISE Véronique TOLLET
FLORIA TOSCA Virginia TOLA – Tiziana CARUSO
MARIO CAVARADOSSI Aquiles MACHADO – Vincenzo COSTANZO
IL BARONE SCARPIA Marco VRATOGNA – Elia FABBIAN
CESARE ANGELOTTI Roger JOAKIM
IL SAGRESTANO Patrick DELCOUR
SPOLETTA Pierre DERHET
ORCHESTRE, CHŒURS ET MAÎTRISE Opéra Royal de Wallonie-Liège
20 novembre02 décembre 2018 Opéra de Liège