« Ce troisième acte est véritablement divin et le plus extraordinaire est que sa beauté ne rappelle point Rossini. Des déclamations de premier ordre, des récitatifs toujours passionnés, de mystérieux accompagnements pleins de couleurs atteignent ici un niveau suprême de perfection. ». — LETTRE DE GIACOMO MEYERBEER EN 1818

On connait surtout Rossini pour ses opéras buffa qui font la joie des spectateurs du monde entier et l’épanouissement vocal des professionnels du belcanto. Otello est d’un tout autre genre et explore avec une rare pertinence la profondeur shakespearienne de ses célèbres personnages. Le Cygne de Pesaro y montre un sens visionnaire du Dramma per musica, bien longtemps avant le chef-d’œuvre de Verdi. L’héroïne, Isabella Colbran, la future épouse du compositeur, fut pour beaucoup dans le succès de l’œuvre, mais l’implacable trajectoire mortifère ne plut pas aux premiers spectateurs du drame, pas encore habitués aux péroraisons tragiques. Beaucoup furent choqués par l’omniprésence de la mort. Le compositeur fut même obligé, en 1820 à Rome, de modifier le dénouement en une lieto fine absurde où les protagonistes se réconciliaient dans une scène d’amour pourtant improbable, qu’à coup sûr Shakespeare n’aurait pas cautionnée !

DIRECTION MUSICALE MAURIZIO BENINI
MISE EN SCÈNE EMILIO SAGI

OTELLO SERGEY ROMANOVSKY
DESDEMONA SALOME JICIA
RODRIGO MAXIM MIRONOV
IAGO MAXIME MELNIK
LUCIO/GONDOLIERE PIERRE DERHET
EMILIA JULIE BAILLY
ELMIRO LUCA DALL’AMICO
ORCHESTRE ET CHOEURS OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE

1931 décembre 2021